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La composition des mondes – Philippe Descola – 2014

Les plantes cultivées en Amazonie sont riches en calories mais pauvres en protéines (manioc). D’où le rôle crucial de la chasse et la pêche pour obtenir des protéines animales. Comme les espèces chassées sont plutôt mobiles et assez dispersées, la maximisation de l’acquisition de protéines par la chasse devait induire un habitat humain dispersé et avec une faible densité démographique. C’est le matérialisme culturel.

Les Achuars n’étaient en rien esclaves de leur environnement. Ils travaillaient 3 ou 4 heures par jour pour pourvoir abondement à leurs besoins. Ils préféraient le « le bien vivre » de leur culture, plutôt que de maximiser leur production.

Les Achuars ont des jardins et pratiquent l’horticulture sur brulis. Ils transforment la forêt. Apres 3 ou 4 ans les rendements du jardin faiblissent en raison de l’épuisement des sols, et les Achuars l’abandonne pour en ouvrir un plus loin. Mais les espèces sylvestres qui y ont été plantées subsistent avec un densité plus importante. Ce processus se déroule depuis 8000 ans et ainsi la structure de la forêt a été profondément modifiée par la présence humaine.

Les anents sont des chants récités mentalement ou à voix très basse, et qui sont des incantations que les humains adressent à l’âme de leur destinataires, humains ou non (les plantes, les animaux etc.) pour résoudre des problèmes, demander de l’aide etc. Ces chants obéissent à des règles strictes (mélodie, contenu) et sont transmis par les ascendants.

Les Achuars se comportaient avec les non humains comme avec des partenaires sociaux (avec la même attitude que dans les rapports humains).

Les animaux chassés étaient traités comme des parents par alliance. Il y à deux catégories élémentaires chez les Achuars : les consanguins (père, mère, frère, sœur etc.) et les parents par alliance (affinités) épouse, beaux-parents. Ce sont les repères sociaux dans leur manière de se comporter. Comme nous les catégories de métier, les CSP chez nous. Les plantes sont des consanguins, les animaux chassés sont des affins.

Ils ne voyaient pas le monde blanc comme un vaste collectif les entourant et prêt à les absorber, mais comme un ensemble de tribu dispersées. Il n’avait pas conscience de vivre dans une sorte d’ilot. Cela a beaucoup changé maintenant.

Bien des Achuars ont oublié le nom de leurs grands-parents, l’endroit où ils vivaient, ce qu’ils ont accompli et l’on ne cultive pas le souvenir au-delà de ce que les vivants peuvent se remémorer. Bref le temps est aplati. On mesure le contraste avec la temporalité d’un monde comme le nôtre ou le passé nous détermine. Cette société offre l’impression d’une liberté individuelle illimitée.

Je me demandais si le fait d’occuper un milieu riche en diversité biologique, ou il est rare d’avoir des populations animales et végétales d’une même espèce, n’avait pas incité les Amérindiens à envisager les relations écologiques comme des rapports interpersonnels avec des individus singuliers, par contraste avec des régions du monde ou une relative uniformité de l’environnement peut conduire à appréhender la nature en bloc.

La céréaliculture ou les plantes sont traités en bloc contraste avec le traitement individualisé des plantes dans l’aire mélanésienne – Igname ou Yam –  ou la culture demande qu’on réserve un espace à la plante et qu’on travaille sur son environnement (plus que sur la plante).

En Australie, la majorité des noms de totems sont des noms d’animaux, mais ce ne sont pas des noms d’espèces mais des noms de qualités employés pour désigner une espèce animal. Les Nungar sont partagés en deux groupes (qui incluent tous les humains et non humains) : le cacatoès attrapeur et le corbeau guetteur, deux noms qui dénotent des qualités. L’animal n’est pas un parent ou un ancêtre, mais une catégorie, une classe défini par une qualité.

Dans certains cas on observe une recréation d’éléments empruntés au monde moderne. On aboutit alors à des syncrétismes tout à fait baroques : le culte cargo en Mélanésie. L’objectif n’était pas d’accumuler des marchandises pour rétablir la parité avec les blancs. Car le don ostentatoire de richesses est un élément central du prestige politique en Mélanésie. Les Mélanésiens étaient dans une situation de dominés, de sorte que le culte cargo était un moyen d’échapper à l’humiliation des flux unidirectionnels de richesse.  

Le géographe Jared Diamond, dans Effondrement, a donné beaucoup d’importance à des cas de dégradation environnementale qui sont en réalité assez exceptionnels.

Tant que l’on n’a pas expérimenté le caractère négatif des transformations environnementales que l’on provoque, il est très difficile de se projeter dans un avenir que l’on conçoit toujours comme incertain.

Les « sites sacrés » en Australie sont des lieux où furent jadis déposées les semences qui permettent l’existence et l’individuation de membres humains et non humains du groupe totémique associé à ce site. La destruction du site est catastrophique pour les aborigènes non seulement parce qu’il est sacré (au sens chrétien) mais parce qu’il est littéralement vital. Ce n’est pas seulement un lieu occasionnel de cérémonies, c’est ce que l’on pourrait appeler une couveuse ontologique, le lieu où se joue la formation des identités des membres du collectif.  Or quand les populations aborigènes veulent se défendre devant les tribunaux, elles utilisent l’argument des « sites sacrés » parce que c’est une catégorie qui a une signification dans notre propre système. Donner voix à ces assemblages complexes d’humains et non humains dans des institutions de tradition religieuse et juridique occidentale est une tâche difficile.

Le langage politique  qu’ils sont conduits à adopter pour parler aux Etats, ONG etc. n’est pas celui dans lequel ils définissent leur environnement. Ils formulent leurs revendications dans un langage compréhensible pour les non autochtones.  D’où la prolifération d’un langage écologique standard que l’on retrouve partout sur la planète.

Même si les Achuars, les Inuits, les Aborigènes peuvent nous en apprendre beaucoup sur l’usage de la nature, notre situation est très différente de celles auxquelles ils ont fait face.

Les milliers de façon de vivre la condition humaine sont en effet autant de preuves vivantes de ce que notre expérience présente n’est pas la seule envisageable.

Il s’agit de passer d’une civilisation post-industrielle à une civilisation écolo-numérique-planétaire, ainsi que le dirait mon cher maitre Edgar Morin.

Il ne faut pas oublier qu’on était dans une société de discontinuité. Je déménage, je me sépare…la discontinuité est associé dans nos sociétés à l’idée de liberté.

Basculer dans un monde écologique, plus humaniste, comprendre la révolution de la nouvelle vague féministe, faire vivre l’Europe, décentraliser la santé, favoriser certaines réindustrialisassions, soutenir nos pays du sud et assurer partout un excellent équipement numérique.

Au-delà de 150000 la voiture électrique est excellente, mais combien de voitures électriques rouleront 150000km ?

Nous avons collectivement un nouveau commun, le changement climatique. On va pouvoir s’affronter à l’intérieur de ce « commun » et donc faire fonctionner à nouveau la démocratie.

Ceux qui pensent qu’il n’y a pas de gauche ni de droite sont de droite. Alain. « Lorsqu’on me demande si la coupure entre partis de droite et partis de gauche, hommes de droite et hommes de gauche, a encore un sens, la première idée qui me vient est que l’homme qui pose cette question n’est certainement pas un homme de gauche. »

La place du travail est devenu minoritaire dans nos vies, en moyenne on travaille 10% des heures de son existence – 65000 heures dans une vie de 700000, contre 50% à l’époque de Napoléon.

L’investissement éducatif par l’Etat fait sur chacun représente un capital de 8690 euro par an par enfant. 200000 euro pour 25ans de scolarisation.

Si on construit l’Europe et l’humanité, les nations restent des cadres rassurants et structurants. Ces deux dynamiques sont des trésors à protéger et à renforcer.

Il y à 30% de gestionnaires dans les hôpitaux, 20% en Allemagne. On est don suradministré.

Une certaine indépendance alimentaire est redevenue un enjeu écologique et politique.

Le proche que l’on visualise – le maire, l’école – semble plus défenseur des valeurs républicaines que les institutions plus lointaines. Renforcer le sentiment d’appartenance à la république passe par l’augmentation de la visibilité de ces 5 équipements ; école, mairie, entreprises, police, justice.

Le compromis social des pays d’Europe est né pour contrer le risque communiste et soviétique.

La fabrique de l’humanité – Pascal Boyer – 2022

Loin d’être une phase transitoire de l’histoire humaine, le conflit ethnique est plutôt un point de départ pour l’interaction entre groupes sociaux.  Le mystère est que tant de gens trouve la notion de groupe ethnique naturelle et attractive.

L’ethnicité n’est pas un état de fait, c’est un processus qui transforme les catégories sociales en des groupes cohérents. Il s’agit d’un processus cognitif, une masse d’information étant interprétée en terme ethnique.

Les gens sont moins convaincus par les assertions énoncées avec un accent étranger – même les bébés semblent se méfier des camarades dont l’accent est inhabituel.

Il existe une forte motivation pour favoriser son propre groupe, aussi artificiel soit-il (y compris les groupes pourtant arbitraire des expérimentateurs). Dans ces expériences, les participants offrent des biens symboliques ou réels et, en retour, ils s’attendent à en recevoir de la part des autres.

Il y a une panoplie de capacités et de préférences psychologiques qui semblent faire partie du bagage mental qui nous a été légué par l’évolution. C’est la psychologie coalitionnelle, qui comprend un système de détection d’alliances, qui surveille des informations du monde social en ce qui concerne les relations de solidarité ou d’affiliation entre individus.

La nature concurrentielle des coalitions tient au fait qu’il s’agit d’efforts visant à obtenir un soutien social, et celui-ci est un ‘bien rival’ : plus quelqu’un obtient quelque chose, moins cette chose est disponible.

Les groupes ethniques et les « races » sont perçus dès le départ comme s’il était en concurrence pour des ressources, comme si le bien-être de groupes rivaux est un jeu à somme nulle. On ne gagne que si quelqu’un d’autre perd. La rivalité entre groupes semble être intuitive et est immédiatement évidente pour beaucoup de gens, les représentations négatives des membres de l’autre groupe n’étant qu’une manière d’expliquer ces intuitions.

La violence est un signe de passion, mais ce n’est pas une émotion primale. Au contraire, les explosions de violence ethnique sont la preuve que la rage résulte de calculs mentaux complexes.

Thomas Hobbes, l’espèce humaine est en guerre permanente, jusqu’au moment où le souverain impose la paix, la soumission étant le prix à payer pour la sécurité.  JJ Rousseau, les communautés sont pacifiques et c’est la propriété et la civilisation qui les ont rendues violentes.

Des études montrent que les auteurs de textes descriptifs (par exemple une randonnée) sont considérés plus compétents et bien informés si les textes incluent des informations à propos de menaces.  Ce qui pourrait expliquer pourquoi les gens propagent tant de rumeurs sur des dangers potentiels (théorie du complot).

Les intuitions morales sur l’immoralité des comportements sont automatiques et largement partagées par les êtres humains. Chaque individu peut donc prédire la réaction des autres a partir de sa propre réaction. Donc la description morale d’une situation aura pour effet, bien plus que d’autres descriptions, de produire des avis congruents.  C’est aussi pourquoi beaucoup d’appel à la croisade (contre l’alcool, les étrangers, le gouvernement) décrivent la participation à l’action collective comme un impératif moral.

L’imagination ne part pas de rien, elle recycle un matériau conceptuel existant. C’est ce qui explique que l’imagination surnaturelle, la fantaisie soit aussi répétitif, souvent selon des principes implicites dérivés d’animaux réels.

Chez les Fang du Cameroun, les ngengan sont censés posséder un organe supplémentaire qui leur permet de d’interagir avec les fantômes. Cette notion d’organe supplémentaire est courante en Afrique centrale. Ailleurs les gens pensent qu’il suffit d’avoir une aptitude spéciale : les chamans ne sont pas des gens ordinaires.

Le fait d’utiliser le chaman du coin ne fait pas de vous un membre d’une communauté particulière, pas plus que de vous rendre chez le dentiste ne fait de vous un membre de la confrérie des adeptes de la chirurgie dentaire. La même remarque vaut pour le culte des ancêtres (ils sont déjà membre d’un lignage…). Ils veulent simplement que leurs récoltes soient fructueuses, que le malheur ne les frappe pas. Le plus souvent, les gens ne s’intéresse pas aux questions métaphysiques.  C’est la différence entre les traditions religieuses des sociétés de petite taille et les religions qui nous sont familières. Il n’y a pas une communauté de croyant, c’est essentiellement pour des raisons pratiques.

Tous ces cultes des ancêtres s’occupent des affaires de lignage. Ils concernent des agents surhumains locaux, lié à un groupe social particulier.

La réalité et l’importance de la guerre primitive pendant notre évolution suggèrent que certains aspects de la psychologie masculine sont adaptés aux conflits entre groupes.  Différence d’agressivité entre hommes et femmes, force physique, recrutement de circuits cérébraux différents pour gérer la coopération, a l’école garçons et filles créent des réseaux différents avec lien moins nombreux et plus forts pour les filles, plus nombreux et moins stables chez les garçons.

The Power of Habit – Charles Duhigg – 2012

Backing your car out of the driveway: as soon as you pull out the car keys, our basal ganglia kicks in, identifying the habits we have stored in our brain related to backing an automobile into the street. Once the habit starts unfolding, our grey matter is free to chase other thoughts…

The loop Cue-routine-reward becomes more and more automatic. Cue and reward become intertwined, a sense of anticipation and craving emerges.

Your brain can’t tell the difference between bad and good habits. If you have a bad one, it is always lurking there, waiting for the right cue and rewards.

Going for q jog or ignoring the doughnuts becomes automatic as any other habit.

Every Mc Donald’s looks the same and what employees say to customers is standardized, so everything is consistent cue to trigger eating routine.

By learning to observe cues and rewards, we can change the routines.

When a smartphone vibrates with a new message, the brain starts anticipating the momentary distraction that reading a message provides. The craving grows until the phone is checked.

Only when your brain starts expecting the reward – craving the endorphins – will it become automatic to lace up your jogging shoes each morning.

A coach of American football team: he did think they had to memorize hundreds of formations. They just has to learn a few moves and get them right every time.

I knew I had to transform Alcoa, but you can’t order people to change. That is not how the brain’s work. So I decided I was going to focus on one thing. If I could start disrupting the habits around one thing, it would spread through the entire company.  Some habits matter more than others in remaking business and lives. These are keystone habits – for Alcoa it would be staff safety.

NASA mission control filled with applause every time something expensive blew up. It became an organizational habit, so that everyone would know that they had tried and failed, but at least they had tried (and would learn from it).

For many people exercise is a keystone habit that trigger widespread change. There is something about it that makes other good habits easier. Keystone habits help other habits to flourish and offer ‘small wins’.

Grit, defined as the capacity to work toward challenges, maintaining effort and interest over years despite failure, adversity and plateaus in progress.

Willpower is not just a skill. It is a muscle and it gets tired as it works harder, so there is less power left for other things. Once willpower became stronger, it touched everything and spilled over into what people eat or how hard they work.

Chances are, the first things you see upon entering your grocery store are fruits and vegetables. This does not make sense as fruits and vegetable bruise easily at the bottom of a shopping cart. But as marketers figured out long ago, if we start our shopping sprees on healthy stuff, we’re much more likely to buy Doritos when we encounter them later.

There are data peddlers such as Infinitegraph that listen to shoppers’ online conversation on message boards and internet forums, and track which product people mention favorably.  Rapleaf sells information on shoppers’ political leanings, reading habits. Other companies analyse photos that consumer post online, cataloging if they are obese of skinny….and what kind of products they might want to buy.

Gym: people want to visit places that satisfy their social needs. Getting people to exercise in groups makes it more likely they will stick with a workout.

A movement starts because of the social habits of friendship and the strong ties between close acquaintances. It grows because of the habits of a community, and the weak ties that hold neighborhoods and clans together. And it endures because a movement’s leaders give participants new habits that create a fresh sense of identity and feeling of ownership.

Our weak-tie acquaintances are often as influential – if not more –  than our close-tie friends. The power of weak ties helps explain how a protest can expand from a group of friends into a broad social movement.

We are interested in looking at the brain systems involved in habits and addictions. Pathological gambler got more excited about winning (than non pathological gamblers). But what was interesting were the near misses. To pathological gamblers, near misses looked like wins. Their brain reacted the same way. But to a non pathological gambler, a near miss was like a loss.

‘Adding a near miss to a lottery is like pouring jet fuel on a fire’ says a state lottery consultant who spoke to me on condition of anonymity. Every other scratch off ticket is designed to make you feel that you almost won.

However to modify a habit, you must decide to change it.

L’Odyssée des gènes – Evelyne Heyer – 2020

Le plus proche du chimpanzé est l’humain ; un chimpanzé est plus proche d’un humain qu’un gorille.

ADN humain = 3 milliards de paires de nucléotides (les molécules A,C,T,G) soit 750 tome de la Pléiade. Il est similaire a celui du chimpanzé a 98,8%. Cette différence de 1.2% représente tout de même à 35 millions de paires de nucléotides.

Notre espèce est celle qui possède le moins de diversité génétique : nous sommes tous identiques a 99.9%. Les chimpanzés ont deux fois plus de différence, les orangs outangs 3 fois plus ; ce sont simplement des populations plus anciennes. L’homme et l’orang outang ont divergé il y 14 milliards d’année. Hommes et chimpanzé se séparent il y a 7-8 milliards d’année.

Un gros cerveau ; 2 hypothèses ; le cerveau écologique (nécessite de trouver des aliments éparpillés et disperses dans l’environnement. Il est plus dure de trouver des fruits mures que de manger des feuilles) et le cerveau social (des groupes de plus en plus grands demandent une socialisation plus fortes, le cerveau se développe)

Le feu a été domestiqué vers – 400 000 ans.

La bipédie date de 3 millions d’années. Changement de la conformation du bassin rendant l’accouchement de plus en plus complexe alors que la taille du cerveau augmente ; le bébé humain nait immature, avec un cerveau a 23% de taille adulte, obligeant a une longue phase juvénile qui permet de construire des relations sociales complexes. Seul espèce (avec les cétacés) ou les femelles survivent après la période de reproduction ; elles participent au soin des enfants et ainsi à la survie du groupe. Au-delà, l’entraide sociale s’est développé très tôt (1.8M au moins et prouvé a Dmanissi).

-2 millions d’années, première sortie d’Afrique.

– 300 000 premiers homos sapiens

ADN mitochondrial montre une Eve mitochondriale de 150000/200000 ans, hypothèse de la sortie d’Afrique pour homo sapiens. Il n’y a donc pas eu d’évolutions parallèle de population humaines en Afrique, Asie et Europe, mais une seule en Afrique qui en est sortie il y a 150 000 ans +/-.

La sortie d’Afrique est estimée génétiquement à – 70,000 ans, issue de population de l’Afrique de l’Est. (Des populations sapiens sont sorties entre 150-200 000 ans (on en trouve en Israël) mais n’ont pas laissé de traces génétiques, de descendance). On a comparé les génomes des populations extra-Africaines avec les Africains contemporains.

-70 000  ans, rencontre avec Neandertal qui lui descend d’une espèce sortie d’Afrique vers -700 000 ans. Nous sommes proches à 98,87%. 2% de l’ADN humains est Neandertal.

Plus l’ADN Neandertal est fonctionnel, moins on le retrouve dans le génome humain : cela signifie que plus le génome inclue des gènes néandertaliens, plus son espérance de vie (et donc de se transmettre0 chute. Le patrimoine génétique de Neandertal était de moins bonne qualité que celui de sapiens ; accumulation de mutations délétères du a une consanguinité importante dans des groupes de petites tailles.

Les sapiens ont aussi laisse des gènes aux Neandertal. Mais cette ADN ne se rencontre plus aujourd’hui : les sapiens qui se sont croisés avec Neandertal n’ont pas laissé de descendance.

La rencontre sapiens-Neandertal s’est faite a la sortie d’Afrique, au moyen orient (car tous les sapiens asiatique, papous ont des gènes néandertaliens. La génétique suggère que seulement 150 rencontres donnant un enfant sont responsables des 2% de gènes Néandertalien aujourd’hui.

Les Neandertal étaient jusqu’à 10 fois moins nombreux que Sapiens. La pression sur les ressources a poussé à la fragmentation de son territoire après l’arrivée de sapiens, et peut-être un effet de consanguinité dans des groupes de plus en plus petits (non démontré) aurait eu raison de Neandertal.

Les femmes sapiens auraient trouvé plus à leur gout les hommes néandertaliens…

6% de Denisova chez les aborigènes et les populations de Nouvelle-Guinée. Bien plus répandu géographiquement en Asie au départ, une nouvelle vague de colonisation de l’Afrique aurait remplacé ces derniers partout sauf dans ces deux régions éloignées.

Homo heidelbergensis, considéré comme l’ancêtre de Neandertal, a Sima de los Huesos date de 400 000 ans et son génome ressemble à celui de Denisova, plus que Sapiens ou Neandertal…

-50000 la colonisation de l’Australie.

50000 d’après la diversité génétique des populations, 65000 pour les traces archéologiques de population qui n’ont pas laissé de descendance génétique.  Isolement géographique entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest se traduit par des différences génétiques assez marquées entre les aborigènes.

Les aborigènes ont développé un ensemble de règle de mariage sophistiqué, considéré comme l’un des plus complexe au monde, et qui assure des échanges limités entre populations distantes. (Chaque aborigène appartient à un sous-groupe (jusqu’a 8, appeler ‘skin’) et seul certains skins peuvent se marier entre eux (avec des différences selon le sexe e.g. une femme x peut marier un homme Y ; un homme x peut marie une femme Z etc.), leur enfants appartenant à deux skin différents selon qu’ils sont garçon ou filles (ils devront donc se marier avec un skin différent de ceux de leurs parents etc. etc.)  

Les pygmées, ensemble disparate d’une quinzaine de populations, tous petit et+/- chasseurs-cueilleurs, ils se nomment entre eux les Kola, Bongo, Aka et Baka. Pas de langue commune, il partage +/- celle des voisins Bantou mais peut être une origine commune encore à découvrir. Groupes sans chef, égalitaires dans la distribution des produits de la chasse. Les femmes chassent – sauf l’éléphant- et les hommes s’occupe des enfants. Très bonne connaissance des forets, réputés pour être médecin et sorcier ; peu de mariages avec les populations voisines mais beaucoup d’échange. Génétiquement ils ont une origine commune, séparé des voisins villageois il y a 60000 ans, et les pygmées de l’est et de l’ouest se sont séparés il y a 20000 (le changement climatique = sècheresse= a fragmenté les forêts en même temps que leur populations)  qui ont pourtant encore des similarités en termes de techniques de chasse, de collecte, de musique (ils maitrisent le contrepoint, une forme musicale considéré comme le nec plus ultra en Europe=Bach). Ces populations différent entre elles plus que les populations d’agriculteurs autour : plus de disparités génétique entre deux population pygmées qu’entre des européens et des asiatiques. De petites populations et des échanges par mariage rares permettent une dérive génétique rapide (variances passent rapidement d’une génération à l’autre) et les groupes évoluent indépendamment les uns des autres. 

 Les populations tranchent sur le plan de l’ADN avec celle de l’Est européen. Cela tranche avec une certaine homogénéité culturelle.

L’adaptation à l’ensoleillement remonterait à environ 1.2 millions d’années, date à laquelle on estime que les poils qui nous protégeaient ont disparu. On a longtemps pense que La couleur de peau foncée avait disparu rapidement en Europe, or elle semble avoir été remplacée par des peaux claires vers -30 000 a l’est et au moyen orient, et elle a perduré jusqu’à – 10,000 (homme de Cheddar, le plus vieil anglais) et -5,000 (au Danemark, de l’ADN dans un chewing-gum en résine…)

La préférence sexuelle pourrait aussi expliquer certains traits pour lesquels on a du mal à concevoir un avantage : la barbe en Europe, les yeux bridés en Asie.

C’est la croissance démographique qui a été le moteur de la domestication, et non l’inverse. Et une accélération démographique a ensuite suivi la transition néolithique.

En Europe, il y a eu une arrivée de nouveau migrant et de nouvelles techniques au néolithique. Les premiers agriculteurs sont génétiquement similaires aux agriculteurs d’Anatolie.

Une seule mutation explique majoritairement la tolérance au lactose dans les populations européennes, trois dans les populations africaines et une dans les populations du Moyen-Orient. Bel exemple d’évolution convergente ou des mutations différentes ont abouti aux mêmes résultats biologiques. Ces mutations ont commencé à se reprendre vers – 5000 en Europe.

C’est au néolithique qu’on voit naitre les premières caries (consommation de bouillie de céréales).

Nous ne sommes pas les descendants directs de ces agriculteurs d’il y a 7000 ans. Il y a eu un apport génétique majeur à l’âge de bronze (-3000  a – 1000) de peuple venu du nord de la Caspienne – la culture Yamnaya.

On peut tracer l’origine géographique d’un individu à 500km près uniquement si les 4 grands-parents viennent d’un rayon de 100km (cet enracinement local fourni une image du début du XXème siècle, avant l’exode rural et les grands mouvements a grande échelle su XXIème.

Il y a 5000 ans, rencontre pygmées-bantous. Il y a des flux de gènes agriculteurs vers les pygmées, mais pas l’inverse. C’est dû au fait que seuls les hommes agriculteurs marient des femmes pygmées (et c’est très rare- les pygmées sont considérés comme inferieurs) et que les femmes et leurs enfants finissent par revenir au campement pygmées (après divorce, à cause des discriminations).

Pour les pygmées, si un enfant meure en bas âge, le suivant portera le même nom et ne sera pas forcement déclare. Pour ces parents il s’agit en quelque sorte du même enfant. La petite taille n’est pas une adaptation à la foret (les peuples européens vivant en forêt ne sont pas petit), mais plus une adaptation à la thermo régulation. Dans un environnement chaud et humide, il est avantageux de produire moins de chaleur corporelle. Hypothèse qui reste à valider.

Expansion Bantoue rapide, en moins de 2000 ans, du Cameroun au Zimbabwe ou l’Afrique de l’Est ou les populations de langue bantoue sont proche génétiquement des populations du Cameroun.

Dans le pacifique, le peuplement a eu lieu il y a 3000 ans, au Vanuatu, par des population venant de Taiwan – les Lapita – qui ont contourne la Papouasie pour arriver par le nord via les Philippines. Les populations découvertes en Océanie éloignée n’ont pas de gêne Papoue, seulement des gènes du sud est asiatique.  Les mélanésiens sont des papous, les polynésiens sont asiatiques. Plus tard, une fois mélangés avec les Papoues ils coloniseront le Pacifique de l’Est, jusqu’à l’ile de Pâques (vers l’an 1000).

Le lien entre diversité génétique et diversité culturelle n’est pas absolu. Le Caucase est un point chaud de diversité linguistique avec de fortes particularités génétiques. A l’inverse, le Cameroun, aussi un point chaud de diversité linguistique, montre un faible niveau de différentiation génétique entre population.

 A petite échelle, famille et clan, il y a un apparentement biologique. La tribu est seulement un regroupement socio-politique, sans apparentement biologiques entres groupes (en Asie centrale).

Guerre de berceau : après la perte de la nouvelle France au profit de l’Angleterre, l’église vers 1800+ se lance dans une guerre démographique, poussant les couples à avoir beaucoup d’enfant. Les familles de 10 enfants ne sont pas rare, allant jusqu’à 25… ce n’est que dans les années 70-80 que les Québécois s’affranchiront des règles du clergé et feront leur transition démographique.

L’effet fondateur : les fondateurs de la nouvelle population emportent avec eux un pool de gènes limité (puisque c’est un sous-groupe d’une population plus large). La fréquence de certains gènes devient beaucoup plus importante dans la nouvelle population et se transmet plus largement à la descendance. Très rapidement des caractéristiques ou maladies rares dans la population peuvent devenir majoritaire dans le nouveau sous-groupe.

Les pygmées se sont isoles des populations voisines il y a 70000 ans. Les San il y a 120000 ans, avant même que sapiens ne sorte d’Afrique. Il y a plus de différence génétique entre un pygmée et un Africain non pygmée, qu’entre un Européen et un Asiatique.

Ethnocentrisme est une caractéristique de l’espèce humaine : en termes évolutifs il vaut mieux partager ses ressources avec quelqu’un de son groupe, qui pourra dans le futur vous rendre la pareille. Ce mécanisme de réciprocité fait de nous un être social adapté á la coopération. Pour cette raison nous sommes doués d’un sens inné de l’équité, de la détection des tricheurs (qui permet de punir le tricheur qui ne joue pas collectif).

La transition démographique a pris 150 ans dans certains pays en Europe. De 15 a 20 ans en Iran…

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L’avenir de Terre Patrie (cheminer avec Edgar Morin) 2021

Morin Terre-Patrie 1993 : La tâche est immense et incertaine. La mission et la démission sont également impossibles. Il faut s’armer d’un ‘ardente passion’.

Morin insiste sur l’aveuglement des connaissances, quand elles ne font que s’accumuler sans se relier.

Changeons de voie, avec un quadruple message : relier les savoirs pour concevoir les problèmes fondamentaux et globaux ;  penser selon a la raison sensible (la dialectique permanent raison/passion) ; agir selon l’impératif éthique premier de responsabilité/solidarité ; vivre selon les besoin poétique d’amour, de communion et d’enchantement esthétique.

L’argument du PNUD en faveur d’un revenu minimum pour assurer la survie des plus pauvres était que son introduction pourrait permettre a environ 3 milliards d’individus de rester chez eux, ce qui pourrait ralentir la progression de la maladie. La preuve que notre existence dépendait  du bien-être de l’autre.

Bill Gates l’avait prédit : nous taxons l’automatisation et les robots paient des impôts.

SDG 4 éducation : éducation doit être un public good, un droit humain fondamental : un système sur une durée de 12 ans ; obligation scolaire sans frais sur 9 ans, primaire et secondaire ; éducation préscolaire d’un an ; renforcement de la formation professionnelle et alphabétisation ; inclusive.

Les objectifs en vue d’une éducation et formation pour le développement durable. Les utopies ont tendance a restreindre la diversité de la vie humaine au profit d’un ordre social jugé bon.  Le développement visé en vue de la durabilité est plus diversifié que toutes les utopies conçues jusqu’ici. Pour le réaliser, il sera peut-être nécessaire d’opérer une limitation des droits fondamentaux. Se pose même la question de savoir si le développement ne court pas le danger de se convertir en son contraire (en accord avec Horkheimer et Adorno dans leur dialectique de la raison).

Par effet de dilution, une grande diversité d’espèces hôtes potentielles ou effective limite la transmission du virus. La propagation est freine par la diversité des espèces, mais surtout par la diversité génétique interne a chacune (certains leur résistent, freinant leur expansion).

Morin : nous vivons plutôt dans un désordre qui n’a pas de direction. Il n’y a pas de progrès, donc pas de régression ; pas de solutions donc pas de problèmes. La lutte demeure parce qu’elle fait partie de ce que nous sommes, mais il n’y a aucune garantie de succès. Tout ne va pas bien et ce n’est pas tragique.

L’Homo sapiens a fait une erreur de fabrication, en formant un cerveau redoutable en termes de pouvoir de la logique et incontrôlé dans les valeurs et sentiments éthique.

Le discours de la défense des identités nationales menacés par la diversité ethnique, culturelle et religieuse constitue désormais la doxa et l’horizon intellectuel et politique des élites dominantes de ces sociétés. La promotion des valeurs universelles, légitimation idéologique des entreprises de civilisation, des conquêtes territoriales et des dominations politiques et culturelles, n’est plus à l’ordre du jour.

La complexité en un seul mot : la dialogique – un va-et-vient d’influences et de rétroactions. Un instrument intellectuel utile pour analyser et modifier la réalité.

Le chapitre contient in nuce tout le programme de Terre-Patrie : « La prise de conscience de nos racines terriennes et de notre destin planétaire est une condition nécessaire pour réaliser l’humanité et civiliser la terre. »

A tout moment, un cygne noir apparait, comme dit Taleb, et la direction de la société change complètement.

Un monde global exige une citoyenneté planétaire et une gouvernance planétaire, qui coexistent avec des expressions nationales et régionales.

En quoi consiste ce « sous-développement mental» présent parmi les couches les plus nanties du monde et qu’elle est son origine. L’idée de croissance (innovation technologique, logique capitaliste) constitue notre horizon culturel. C’est la que nous sommes nés et avons grandi, nous avons acquis des connaissances et nous nous sommes développés. Il alimente le cercle irrationnel de plus de production, plus de consommation, de l’occident a l’orient.

Lâcher l’académisme et la technocratie scientifique qui borne l’élan de la pensée, oser révéler ce qui dans le travail conceptuel a donné sens à sa propre vie.

Bientôt les féministes qui étaient privée de leurs droits par l’hégémonie du féminisme blanc, de classe moyenne et hétérosexuel, se sont confrontés à leurs sœurs : qui décide qu’elles femmes sont sœurs et comment le pouvoir est-il reparti entre elles ?

La dialogique s’épanouit au-delà de la dialectique (hégélienne) en embrassant la présence nécessaire et complémentaire des processus antagonistes. Ils coexistent comme la vie et la mort, chacun étant nécessaire à l’autre.

A la question de l’identité européenne, Morin apporte son idée d’une communauté de destin. Je préfère une communauté de destins et de valeurs.

Quant à ce qui définit une éthique Européenne, dans la ligne de Montaigne, Morin répond que l’universalisme et la capacité d’autocritique sont les caractéristiques européennes fondamentales.   

La civilisation mondiale reste dominée par le développement économique et techno-industriel.

En somme, résume Morin, l’arrivée d’un imprévisible était prévisible, mais pas dans sa nature.

La globalisation dans l’espace – dont Habermas disait qu’elle unirait le monde en une communauté involontaire de risques.

La Covid19, est la preuve que l’inattendu peut et tend à être un élément central a prendre en compte dans l’ère profondément planétaire et mondialisée. 

Morin distingue 3 dimensions de l’éthique qui se complètent : l’auto-éthique ; socio-éthique ; anthropo-éthique.

Le contraire d’une vérité profonde, ce n’est pas une erreur, c’est une autre vérité profonde (Morin, Pascal, Nils Bohr)

Lorsqu’on croit toucher une limite de la tragédie humaine, il arrive toujours quelque chose qui la dépasse.

Les crises contiennent des aspects négatifs and positives. Positifs car elles peuvent  conduire a des changements qualitatifs et intégratifs des anciennes contradictions et insuffisances du système. Négatif car toute crise présuppose des perturbations fonctionnelles, des processus d’usure, des manques, des contradictions qui endommage les structures de conversation des systèmes, pouvant même entrainer leur mort.

Le coronavirus, via les réseaux sociaux, a exposé et aggravé les injustices sociales, raciales et écologiques qui ont été négligées pendant des décennies.

La cible 4.7 parle de l’éducation au développement durable, des droits de l’homme, de l’égalité des sexes, de la promotion de la culture de la paix et de la non-violence, de la citoyenneté mondiale et de la diversité culturelle et de la culture au développement durable.

Morin insiste sur la mutilation, non sur l’incomplétude, puisque la complexité vise a rendre compte des articulations brisées causées pas les coupures entre les disciplines.

Ecologiser les hommes et relier les connaissances représentent les deux défis nécessaires pour le futur.

The social dilemna – Jeff Orlowski.

Margaret Mead a indiqué que le premier signe de civilization fut l’evidence d’un femur fracturé puis cicatrisé, car, dans le règne animal, si quelqu’un se casse la jambe, il mourra parce qu’il sera abandonné. Pour l’anthropologue, solidarité et fraternité sont des signes de civilisation.

Beethoven : Je ne m’incline que devant la bonté.

Holderlin : là où croit le péril, croit aussi ce qui sauve.

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Leçons d’un siècle de vie – Edgar Morin – 2021

La complexité humaine s’exprime par une série de bipolarités : Homo Sapien et Homo Demens ; Home Faber et Homo Religionis ; Homo Economicus et Homo Liber (activités gratuites).

L’homme adulte peut conserver les curiosités de l’enfant et les aspirations de l’adolescent. D’où l’idée que le processus de l’hominisation fut un processus de juvénilisation en même temps que de bipédisation, de cérébralisation, de manualisation.

L’humain n’est ni bon ni mauvais, il est complexe et versatile.

Innombrables sont les dérives provoqués par les bouleversements historiques qui eux-mêmes bouleversent les esprits et les égarent.

Les transformations avec l’âge et l’expérience ne sont pas nécessairement des conquêtes de lucidités.

La trinité complexe individu/société/espèce d’efinit l’humain.

Scepticisme de Anatole France.

Dostoievski comporte une sensibilité à la misère et aux tragédies humaines absente de l’humanisme occidental, et qui me donna, à jamais, l’horreur de tout ce qui offense et humilie.

La libération fut un moment sublime, mais qui eut ses scories : acharnement épuratif transformant des péchés véniels en péchés.

J’étais fondamentalement droitier et gauchiste. Droitier résolu à ne plus jamais sacrifier l’idée de liberté. Gauchiste convaincu de la possibilité d’une métamorphose. Le socialisme doit puiser a 4 sources : libertaire pour l’épanouissement des individus ; socialiste pour une société meilleure, communiste pour une société fraternelle ; écologique pour intégrer l’humain dans la nature et la nature dans l’humain.

Un tournant historique mondial s’opéra dans les années 1980 sans qu’on s’en aperçoive, et la prise de conscience ne vint que progressivement et tardivement.

Alors que les nations occidentales se sont formées en intégrant des peuples extrêmement divers au cours d’une histoire multiséculaire, les nouvelles nations se sont fondées sur une conception ethno-religieuse monolithique prônant l’épuration des minorités.

L’inadéquation de nos connaissances compartimentées pour traités les grands problèmes.

Terre-Patrie : la mondialisation avait créé une communauté de destin entre tous les humains, la dégradation de la biosphère, la multiplication des armes nucléaires.  Jamais le capitalisme n’a été aussi puissant, aussi hégémonique. Il règne sur la santé vis les sociétés pharmaceutique. Cela dans le somnambulisme et l’aveuglement.

L’humanisme régénéré se fonde sur la connaissance de la complexité humaine. Droits pour tous les humains, éthique de la solidarité et responsabilité.

Le risque d’erreur et d’illusion est permanent dans toute vie humaine, personnelle, sociale, historique, dans toute décision et action, voire dans toute abstention, et qu’il peut conduire à des désastres.

Des millions de personnes furent dupées par la propagande de l’URSS ou la révolution culturelle chinoise. Comment se prémunir contre les fausses informations qu’on appelle maintenant les fake news.  Il fait plusieurs sources et avis différents.

L’histoire humaine est relativement intelligible a posteriori mais toujours imprévisible a priori.

Réduire une crise multidimensionnelle à l’un de ses composants, et à prendre une partie de la vérité pour toute la vérité.  

L’organisation de la connaissance impose la disjonction et la réduction comme modes de connaissance des ensembles et phénomènes complexes.  La connaissance d’un tout est ramenée à la connaissance de ses éléments constitutifs.

Autres causes d’aveuglement : le caractère inédit d’un problème, la non-détectabilité du problème (a partir de son développement lent), l’échec dans la solution du aux limites des connaissances et des sciences, le comportement en fonction d’intérêts particuliers occultant l’intérêt général.

Le scepticisme souriant d’Anatole France m’envahit comme étant ma vérité.

La compassion pour les humbles, les humiliés et offensés ne m’a jamais quitté.

Je crois aussi à la rédemption de l’assassin.

Ma leçon ultime est dans ce cercle vertueux ou coopèrent les raison ouverte et la bienveillance aimante.

British neurologist and writer Oliver Sacks dies at 82 | News | DW |  30.08.2015

Everything in its place – Oliver Sacks – 2019

Patients may sometimes dream of the onset of a disease before it physically manifests.

Patients with multiple sclerosis may dream of remissions a few hours before they occur.

With a broken leg, It was time to advance from using two crutches to just one.  I tried twice and fell flat on my face. Then I fell asleep and had a dream in which I grabbed the crutch and set off with perfect confidence. Waking from the dream, I grabbed the crutch and set off with perfect confidence.

The first impression of parkinsonism in him was a change in the style of his dreams. He would dream that he could move only in slow motion, or that he was ‘frozen’. He would dream that space and time themselves had changed…

Dostoievsky  was prone to seizure (temporal lobe epilepsy) and describe them as : “I felt the heaven was going down upon earth and that it engulfed me. I have really touch God. For all the joys that life may bring, I would not exchange this one.” Ecstatic epilepsy occur only in 1 or 2% of patients. A number of medical condition can lead to Out of Body Experience (OBE) – Cardiac arrest or arrhythmias or a sudden lowering of blood pressure or blood sugar, often combined with anxiety or illness. Not infrequently OBE can turn into Near Death Experience. Cicoria – PhD in Neuroscience – saw no contradiction between religion and neurology: if God worked on a man or in a man, He would do so via the nervous system, via part of the brain potentially specialised for spiritual feeling and belief.

The dark tunnel described in most NDs represents constriction of the visual fields due to compromised blood pressure in the eyes, and the ‘bright light’ represent a flow of visual excitation from the brainstem to the visual cortex (the so-called pons-geniculate-occipital pathway).

The tendency to spiritual feeling and religion beliefs lies deep in human nature and seems to have its own neurological basis, strong in some people, less developed in others.

With intensive practice, for some of congregants, the mind may leap from imagination to hallucination, and the congregant hears God, sees God, feels God. These visions have the reality of perception, and this is because they activate the perceptual systems of the brain, as all hallucination do.

After six days and night of continued hiccupping, Mr B. was exhausted and frightened. I suggested hypnosis. We found an hypnotist and were astounded when he managed to induce a hypnotic state in Mr. B.  He them planted the suggestion : you will wake up and no longer have hiccups. Then he snapped his finger and Mr.B. came to, looking slightly confused, but free of hiccups. There were no relapses.

He had learn Transcendental Meditation as a way of dealing with otherwise uncontrollable ticking in public places. It is just autohypnosis. You have a mantra, a little word a phrase repeating slowly in you mind, and you soon get into a sort of trance and become oblivious to everything.

Front lobes also exert an inhibiting or constraining influence on ‘the blind force of sub-cortex’, the urges and passions that might overwhelm us if left unchecked. Children – and monkeys – have less developed frontal lobe and tend to do the first thing that occur to them, rather than pausing and reflect.

It is often said that people with Alzeimer’s do not realize they are impaired. In my experience, it is more common for patients to realise their condition at first. T. Debaggio was able to publish two insightful memoirs about his own early-onset.  The sense that everything is lost with a diagnosis of Alzeimer’s is all too common among neurologists. In fact all sorts of neurological functions seem remarkably able to resist even widespread neuronal dysfunction.

This sense of wonder that keep us passionate and productive to end of our lives.

TSE – transmissible spongiform encephalopathies . The disease agents (known as prions) are difficult to isolate, capable of surviving most drastic conditions as well as usual sterilisation procedures. TSE agents show no evidence of containing DNA. They do not replicate like virus (or multiply autonomously like bacteria). One has to envisage a new form of disease process, one akin to chemical chrystalisation whereby tiny prions pleated forms of normally present brain protein, act as centres of chyrstallisation, causing rapid transformations of the surrounding crystalline protein.  Prions are not virus or alive as we define those words: they seem to belong to a purely crystalline world.

Manic Depressive Psychosis: Manic state if one of elation, of pleasurable excitement; the depressive state is the precise opposite (misery, dejection)

Asylum emerged with the virtual annihilation of Europe’s lepers by the Black  Death and the use of the now vacant leprosia to house the poor, the ill, the insame and the criminal (so Michel Foucault suggests).

Geel, not far from Antwerp is a unique experiment that has gone on for 7 centuries. Families in this town opened their homes to the mentally ill, they would adopt a boarder, a welcome guests during more agricultural times.

One must not condescend to one’s younger self.

Reading is a hugely complex task, one that calls upon many parts of the brain, but it is not a skill humans have acquired through evolution (unlike speech). It depends on a tiny area in the brain virtual cortex. This is where the elementary shape or letter recognition takes place.

Au Fondement des Sociétés Humaines – Maurice Godelier – 2007

Dès l’origine, l’anthropologie s’est développé de facon contradictoire, mêlant pratique rationnelles et idéologies.

Depuis 1989, on assiste a deux mouvements inverses qui reconfigurent le monde global: un mouvement d’integration et de mondialisation des activités éeconomique et un mouvement de segmentation politique et culturelle qui donnent naissance a de nouveaux états qui doivent alors se transformer en nations (en redecouvrant et reinventant des traditions locales)

L’identité d’un groupe est toujours le produit d’une histoire particulière, une contruction historique, toujours plurielle et ouverte sur des emprunts possibles. Il n’existe pas d’essence éternelle de tel peuple.

On connait l’argument des groupes humains qui mènent des luttes identitaires: seules les femmes peuvent comprendrent les femmes et en parler, seules les femmes noires peuvent comprendres les femmes noires et en parler. Si personne ne peut comprendre les autres et être compris d’eux, comment esperer changes les rapports que lui font subir ces autres? Ce serait un deni des sciences sociales (et une impasse dans la pratique)

Qu’est ce qui fait la différence entre une socièté et un communauté? C’est seulement quand les rapports sociaux politico-religieux servent a définir et à légitimer la souveraineté de groupes humains sur un territoire (qu’ils pourront exploiter séparement ou collectivement) qu’ils ont la capacité de faire de ces groupes une société.

Egypte antique: Les paysans – comme tout être humain – se trouvaient endettés vis-a-vis du pharaon qui leur avait donné le souffle de vie, mais ils lui devaient aussi de voir revenir chaque année l’eau du Nil. Ces cette dettes qui donnait sens et legitimité aux obligations des paysans a payer l’impot.

Si les individus qui ont élaboré les mythologies en Afrique, Asie, Océanie…nous resteront a jamais inconnus, ce n’est pas le cas de Boudha, du Christ ou de Mohamet qui ont rompu avec l’indouisme, la tradition juive et religion bédouine pré-islamique, tous puisant abondamment dans les traditions religieuses avec lesquels ils rompaient.

Deontoligie: être conscient des conséquences que la publication des ses recherches pourrait avoir.

Comprendre les croyances des autres sans être obligé de les partager, les respecter sans s’interdire de la critiquer, et reconnaitre que chez les autres et grace aux autres on peut mieux se connaitre soit même: tel est le noyau scientifique, ethique et politique de l’anthropologie.

Marcel Mauss – 1921- dessine un programme social-democrate qui apporte a ceux qui travaille une aide materielle et une protection sociale que ne permet pas le salaire. Et il demande aux riches de montrer une solidarités “interessée” (que pratique les chefs mélanesiens notamment) car il considerait aprês plusieur siècle de christianisme que la charité était encore blessante pour celui qui l’accepte.

Des choses que l’on donne, des choses que l’on vend, des choses qu’il ne faut ni donner, ni vendre mais qu’on peut transmettre

Le don produit deux choses à la fois: il rapproche autant qu’il met a distance les deux parties. Le don comprend trois obligations: celle de donner, celle d’acepter le don et celle de donner a son tour. Les croyances des Maori en l’existence d’un esprit présent dans la chose qu’on donne, esprit qui pousse celui a qui l’on donne à rendre la chose donnée – ou une chose equivalente. Levi Strauss pensait que Mauss s’etaient laissé mystifier par une idéologie indigène. A lire Maus, l’objet serait habité non par un esprit mais par deux : par l’esprit de celui qui a possédé l’objet en premier lieu et l’a donné, et par l’esprit/l’ame de la chose elle-meme.

Mauss ne s’interesse pas a toutes les formes de dons. Ils privilegient les “prestations totales” qui engagent des groupes ou des personnes en tant que celle-ci representent ces groupes.

Les contredons n’annulent pas les dettes mais créent d’autres dettes qui viennent équilibrer et non annuler les premières. Les dettes ne s’annulent jamais d’un coup mais elles s’eteignent au fil du temps. Les dons-contredons aboutissent finalement a une redistribution des ressources dont disposent les groupes qui composent la société.

J’en suis venu a me convaincre que ces sociétés n’étaient pas fondées sur la parenté, thèse trés repandue de Morgan. Pour Marx, ce sont les rapports econonomiques qui lient les individus. Ni l’une ni l’autre ne saurait etre la base sur laquelle la société se forme car ils ne sont pas suffisant et ne cree pas un lien entre tous les individus et les groupes qui composent la société. C’est le rapport au territoire, s’ajoutant a la langue et aux principes communs d’organisation de la vie sociale, qui forme un tout global qui englobe et depasse les liens de parenté et relations économiques. En d’autres termes, on revendique en priorité pour soi l’appropriation d’une portion de la nature ( sur les êtres qui la peuples, les animaux, végétaux, les êtres humains et leurs morts, les esprits et les dieux qui peuvent y resider)

pour resumer, une ethnie est une communauté, une tribu est une société.

Chey les Baruya, lorsque l’on construit la Tsimia (maison commune cérémonielle), les pères des nouveaux initiés apportent chacun on long poteau qui represente leur fils. Chacun des poteaux est vu comme un os du sequelette de la maison. Le poteau central est le symbole de l’ancetre de la tribu qui a le premier recu sa puissance du soleil. Le toit de chaume, confectionné par les femmes, est la peau de la maison, symbole du coprs des Baruyas.

Pour finir, un point théorique essentielle: la parenté ne génère jamais autre chose que de la parenté. Elles ne génèrent jamais un système politico-religieux global. Non pas que les systèmes de parenté n’évolue pas: ils ne sont simplement pas a l’origine des changements gloabux, en profondeur des sociétés.

Thatcher: There is no such a thing as a society. Elle conduisit son pays sur la route du libéralisme avec pour objectif l’intégration à l’economie mondiale. L’humanité ne se contente pas de vivre en société, comme d’autres animaux sociaux, elle produit de la société pour vivre. Ce n’est pas seulement s’adapter au marché – tout simplement pour cette raison que “not everything is for sale”.

Il faut toujours plus qu’un homme et une femme pour faire un enfant (il faut une intervention divine…).

Chez les inuits, les noms sont des ames: l’ame-nom donnée a un enfant fait passer en lui les identités de tous ceux qui ont porté ce nom avant lui. Chez les Baruya, le sperme de l’homme produit les os, la chair et le sang, puis le foetus se developpe dans le ventre de la mère qui n’apporte rien a l’enfant. Le foetus dans le ventre de la mère n’a de bouche, pas de nez…il est incomplet et c’est le soleil, père des Baruya, qui completera le corps du foetus. Son ame viendra avec son nom, qui sera celui d’un ancêtre. A la difference de ce qui se passe chey les Inuit, l’enfant n’aura aucune mémoire du passé de son ancêtre. Pour les Tobrianais, tous les enfants sont des morts reincarnés, mais ils ne gardent pas de souvenirs de la vie de leur ancêtre. Chey les Na (yunan, chine), le foetus est deja present dans le ventre de la mère, depose la par une divinité, et n’attend que le sperme de l’homme pour l’aroser (comme la pluie fait pousser l’herbe). C’est la divité qui nourrit le foetus pendant la grossesse. Chez les Telefolmin de Mouvelle Guinée, le sperme forme la chair et le sang des enfants, le sang menstruel des femmes, les os. A Tonga, c’est du sang de la femme qu’est faite la matière du foetus, et c’est la puissance fecondante du Tui Tonga (dieu) qui fait l’enfant – l’homme s’efface (le rang dans la société est transmis par la femme).

N’est ce pas au nom du role primordial de l’homme dans la procréation que les femmes Baruya sont exclues de la propriété de la terre, de l’usage des armes, de l’acces aux divinités. Il s’agit de faits sociaux aux consequences réelles. Il y a une surdévalorisation du sang menstruelle (qui rend la terre sterile, transforme le sel en eau, fait perdre la guerre…) et les femmes sont convaincues de porter en elles une menace dirigée contre les hommes, contre l’ordre sociale et cosmique (les initiations des hommes sont destinés a rallentir le mouvement de l’univers vers le chaos). Le sperme est pensé comme source de vie, comme force et nourriture. Que le garcon ne soit pas initié, aucune fille ne l’epousera. Le boucle est bouclée, les hommes ne puisent pas leur supérieurité dans la violence exercée sur les femmes mais dans le partage des même croyances, des representations de la vie, du corps, de l’ordre cosmique.

Les initiations permettent aux chamanes de deviner, avec l’ aide des esprits, ceux des initiés qui allaient devenir grand pretres, guerriers etc. les êtres d’ exception sur lesquels la société pourra compter. La reproduction hierarchique entre les clans qui assuraient les fonctions rituelles et detenaient les objets sacrés et les formules secrètes.

Les craintes de voir s’effacer les frontières entre sociétés et états, et se diluer les identités de leur membres n’ont, sociologiquement, aucun fondement. D’ou l’importance d’analyser les rapports politiques et religieux…

La séparation du politique et du religieux est un phenomène recent dans l’histoire et qui n’est pas pensable ou acceptable pour beaucoup de société. Grace au mythes et legendes qui donne une explication de l’origine de l’univers, les religions offrent un fondement cosmique a un ordre social. Et les rites permettent d’associer a la force des hommes, les forces superieures de l’univers.

A Tikopia, ce ne sont pas les rapports economiques qui ont engendré les castes, c’est l’organisation politique et religieuse de la société qui ont fourni aux activités economique leurs dimensions sociales et religieuses.

Trois points essentiels: le role fondateur des rapports politico-religieux dans l’institutions des sociétés, la place subordonnée des rapports economiques dont le role grandit avec l’apparition des castes et des clans, l’importance de l’imaginaire dans la production des rapports sociaux.

The Undoing Project, Michael Lewis, 2017

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The ‘35’: a group of Israeli soldiers who intended to march under cover of darkness, but the sun rose to find them still marching. They met an Arab shepherd and decided to let him go. The shepherd inform the Arab fighters, who ambushed and killed all 35 young men. They were killed because they could not bring themselves to shoot a shepherd.

Behaviorism: all animal behavior is driven not by thoughts and feelings but external rewards and punishment.

I have always felt ideas were a dime a dozen. If you had one that did not work out, you should not fight too hard to save it, just go find another.

If an officer thought a soldier physically impressive, he also found him impressive in other way.  Obviously a halo of general merit is extended to influence the rating of special abilities. This is called the halo effect.

The nice things about things that are urgent is that if you wait long enough they aren’t urgent anymore.

Eckhard Hess described the results of experiments he’d done measuring the dilatation of pupil in response to all sort to stimuli. You showed a man a picture of a scantily dressed woman and his pupils expanded. The same thing happen when you showed a woman a picture of a good looking man. Show people a picture of a shark, their pupils shrank. Give people something tasty, their pupils dilate.

The cocktail party effect was the ability of people to filter a lot noise for the sounds they wished to hear – as they did when they listen to someone at a cocktail party.

Education is knowing what to do when you don’t know.

The understanding of decisions had to account not just for financial consequences, but for emotional too. It’s not regrets that determines the prior choice of a course of action, it is the anticipation of regret that affect decision, along with the anticipation of other consequences. People did not seek to avoid other emotions with the same energy they sought to avoid regrets.

If you could calculate what people needed to be paid to accept a 1% chance of being killed on the job, you could in theory calculate what they needed to be paid to accept a 100% chance of being killed on the job. The number Thaler came up with was 1.4M, in 2016 dollars.  Later he’d think of his method a little silly.

It was a took to make sense of a world of infinite possibilities by reducing them. The imagination obeyed rules: the rules of undoing. One rule was that the more items there were to undo in order to create some alternative reality, the less likely the mind was to undo them. Another rule was that an event becomes gradually less changeable as it recedes into the past. With the passage of time, the consequences of any event accumulated, and left more to undo. This was perhaps one way time heals wounds, by making them feel less avoidable.  Another general rule was that a person is less likely to undo his own actions than to undo the situation in which he found himself. A most important rule was that in undoing an event, the mind tended to remove whatever felt surprising or unexpected. The rule of undoing : We shall explore the role of unrealized possibilities in our emotional  response to reality and in our understanding of it.

The theory of alternative states:  the context of alternatives or the possibility set determines our expectations, our interpretations, our recollection and our attribution of reality, as well as the affective states which it induces.  Reality is a cloud of possibility, not a point.

Evolutionary psychology had in it that the human mind, having adapted to its environment, must be very well suited to it. Amos found that notion absurd. The mind was more like a coping mechanism than it was a perfectly designed tool. The brain appears to be programmed to provide as much certainty as it can. It is apparently designed to make the best possible case for a given interpretation rather than to represent all the uncertainty about a given situation. Like a Swiss army knife, the mind is a good enough tool for most jobs but not exactly suited to anything – and certainly not fully evolved.

Thaler, the father of behavioral economics or prospect theory, based on the work of Amos and Danny on decision making applied to economics.